La production française

 

La Ressource naturelle

La caractéristique des algues françaises est que la quasi-totalité est issue de la récolte de goémon en Bretagne. La législation française classifie ces végétaux en trois groupes, en fonction de l’accès à cette ressource naturelle :

  • Le goémon de fond qui se développe en mer et ne peut être accessible à pied qu’en période de grandes marées ou par bateau (par un système de prélèvement appelé scoubidou) : Laminaria digitata et hyperborea, Saccharina latissima.
  • Le goémon de rive qui se développe sur le rivage et qui peut être récolté à pied : Ascophyllum nodosum, Fucus vesiculosus et spiralis, Himanthalia elongata, Pelvetia caniculata, Chrondrus crispus, Mastocarpus stellatus, Palmaria palmata, Porphyra umbilicalis et Codium.
  • Le goémon épave qui se détache des champs d’algues en mer et se retrouve en flottaison et/ou échoué sur le rivage : Ulva.

Il est difficile d’estimer  la quantité totale de l’ensemble de cette ressource sur les côtes bretonnes.

Toutefois les quantités d’algues récoltées varient entre 80 000 et 90 000 tonnes (fraîches) par an, tous goémons confondus.

 

La Ressource cultivée

Les modes de cultures varient selon le mode de reproduction des espèces ciblées. Certaines algues se multiplient simplement par voie végétative (Ulves); cela permet une culture rapide et facile de la biomasse dans des bassins à terre par exemple.

Pour d’autres espèces, qui se multiplient par voie sexuée (algues brunes et algues rouges), une bonne maîtrise du cycle reproductif est nécessaire, avant la mise en culture.

Dans ce cas, les semences sont produites en écloseries à terre avant de procéder à la croissance de la biomasse fixée sur des lignes posées en mer (horizontales et verticales).

Aujourd’hui, 90% de la production mondiale d’algues est issue de l’aquaculture.

En France cette tendance est différente. En effet, les producteurs d’algues sont actuellement très peu nombreux.

Une dizaine d’entreprises produisent à peine 100 tonnes par an, principalement Undaria pinnatifida, une espèce japonaise introduite et Saccharina latissima.

 

La Ressource importée

En dehors des périodes de récolte en France, l'industrie de transformation des algues importe la ressource manquante sous forme de matière fraîche et séchée.

L'importation fluctue entre 16 000 et 20 000 tonnes d'algues séchées par an (2009-2011, source : FranceAgriMer), soit environ 55 000 tonnes humides, principalement à partir du Chili (Lessonia nigrescens et trabeculata) et des Philippines (Kappaphycus).